Photo de Gaelle Sibaud

Ça se prépare. C’est la saison de l’engagement.

Tout le monde se pare de matières nobles et de gestes tendres.

Le féminin dévoile sa finesse et le masculin, sa brillance.

On dépose sur les rainures d’un rêve, le vernis couleur d’amour.

Juste un instant pour dire oui à la beauté de cette folie.

Entrer dans le royaume et marcher dans le grand bois, pieds et mains bénis, corps et âmes reliés de leurs élans célébrés.

Bryana

Photo de Jo Carletti

Je suis partie dans un rêve, de l'autre côté du monde, sur une terre d'oubli. Je ne sais plus ni comment, ni pourquoi.

Parfois, j'entends leurs voix, et puis des mots d'autrefois.

Je crois qu'ils ont peur de la solitude qui règne chez moi. Je comprends ce qu'ils veulent faire, me rendre prisonnière de leurs bras et des souffrances qui pèsent sur leurs épaules. Quelle tristesse !

Moi, mes yeux ne supportent plus que la lumière de la fin de jour, alors je préfère rester pour ne pas briser les histoires d'espoir entre la mer et le soleil, les regarder se coucher dans le même lit, celui du verbe aimer.

Bryana

Photo de Stéphanie Yenneck

Je pourrai m'asseoir dans ton silence

Et regarder le vent danser avec le soleil levant

Je pourrai crier ma liberté

Et étreindre la beauté qui s'élève dans le soleil couchant

Tu pourrais boire la sève chaude du sable frémissant

Tu pourrais marcher sur la mer

Et plonger dans les rayons de nos étoiles

Nous pourrions être la vraie nature

Et pleurer de joie

Ce soir, plus rien n'a d'horizon

Que le jaillissement de l'union

Bryana

Photo de Christelle Raquil

Je suis là chaque matin

A tendre la main

Oublier ma solitude

Et mes vieux os tassés

Je suis là chaque matin

Exclu du monde des Saints

A survivre dans ce cauchemar

Liberté envolée

Je suis là chaque matin

A donner le pain

Aux oiseaux d'éternité

Ils n'ont qu'une passion

Se faire la cour et chanter

Ange déchu

Mon âme est décousue

J'erre en silence

Au milieu des ailes qui dansent

J'ai pour seule maladie, l'amour

Un coeur sauvage, défiguré

Paris

Dans ta lumière

Je suis né

Paris

Bientôt la mort

Viendra me retrouver

Je suis là chaque matin

La  misère accrochée

A mes vieux os tassés

Bryana

L’histoire a commencé sur un chemin barré

On était bien barré !

Et ça, on ne l’avait pas prévu

Mais voilà que tout était possible

Du coup, on a marché,

Plié nos genoux comme on a pu

On s’est assis

Sur une herbe défraîchie

Et on a bu

La rosée de quelques vers

De gens connus

Et les nôtres aussi

Pauvres inconnus

On s’en fou

On s’est reconnu

Entre amoureux

Du non convenu

Et puis, on s’est relevé

On a encore marché

On a replié nos genoux

Sous le saule-pleureur

On a rit

On a chanté

On a écrit

On a encore lu

Et pour la première fois

J’ai entendu des mains

Applaudir avec entrain

Les mots clamés par ma voix